«Nous saisirons toute possibilité de croissance externe pour devenir un groupe plus global et plus mondial.» En prenant officiellement les rênes de PSA Peugeot-Citroën, hier, lors de l’assemblée générale des actionnaires, Philippe Varin a annoncé un changement de cap. Crise du secteur oblige, la loi de la taille critique s’impose pour les constructeurs auto. Sergio Marchionne, patron de Fiat, l’a récemment martelé : «Après la crise, il ne restera que six groupes automobiles capables de produire au moins 5,5 à 6 millions de véhicules par an.» Et l’Italien de le démontrer en ravalant Chrysler et en promettant de poursuivre ses acquisitions.
«Mastodontes». Malgré le manque de cash, le PSA de Varin pourrait donc entrer en action. Ne serait-ce que pour pallier ses deux handicaps : sa production dépasse à peine les 3 millions de véhicules annuels et deux tiers de ses ventes se concentrent sur l'Europe de l'Ouest, un marché saturé. «Pour résister face à l'émergence de mastodontes tels que Fiat-Chrysler, Volkswagen-Porsche, PSA va devoir s'allier à un constructeur intermédiaire qui ne fait pas la même chose», estime Guillaume Mouren, analyste auto chez Xerfi. Et de parier sur un rapprochement PSA-BMW, le premier apportant son succès sur les véhicules d'entrée de gamme et le second sur le haut de gamme.
«Fusion». Un pronostic pas du tout partagé par Philippe Houchois, analyste chez UBS : «Si on additionne des business différents,