Qui va pouvoir échapper à Home, le film manifeste de Yann Arthus-Bertrand, diffusé ce soir dans 134 pays et sur 81 chaînes de télévision, date de la Journée mondiale de l'environnement ? Pour résister à cette déferlante audiovisuelle multimédia, il va falloir fissa demander l'asile aux plus reculées des tribus amazoniennes. Car le photographe millionnaire, qui aime se définir comme un «écolo venu de la droite», a vu pour son long clip dédié à la cause d'une planète en péril les choses en grand et… (presque) gratuites. Le tout pour la bonne cause : convertir le plus de monde à l'urgence écologique. Pour cela, Arthus-Bertrand a réuni une brochette de choix sur son affiche : François-Henri Pinault, patron du groupe Pinault-Printemps-Redoute et super-mécène de luxe fraîchement converti à la cause du réchauffement climatique, et Luc Besson, big boss de la société Europacorp. Un casting qui donne à ce lancement écolo consensuel un déploiement tout à fait inédit. Dans son ampleur et son mélange des genres. Le tout adoubé par un Nicolas Sarkozy qui a eu droit à sa projection privée à l'Elysée en avant-première mondiale. Qui dit mieux ?
Gratuitement. Tout commence en 2006, lorsque Yann Arthus-Bertrand, fasciné par Une Vérité qui dérange, rêve de filmer l'état de la planète depuis son hélico. «Il m'explique alors qu'il veut absolument diffuser gratuitement son film, raconte Denis Carot, patron d'Elzévir Film et producteur exécutif de