Est-ce le signe du début de la fin de la crise financière ? La plupart des grandes banques américaines s’apprêtent à rembourser les aides publiques octroyées par Washington à l’automne. Le Trésor a annoncé hier qu’il autorisait dix des plus grands établissements du pays à reverser à l’Etat les sommes allouées dans le cadre du plan TARP (Troubled Asset Relief Program).
Les noms des entreprises concernées n'ont pas été communiqués officiellement, mais, selon le Wall Street Journal, il s'agirait notamment de Goldman Sachs, American Express, Morgan Stanley, et JPMorgan Chase. Ce feu vert ne vaut pas obligation, mais la plupart des établissements ne cachent pas leur intention de se passer de l'argent de l'Etat et ainsi de se libérer de sa tutelle, notamment les limitations aux rémunérations des dirigeants.
Surprise. Selon le Trésor, les dix établissements «ont satisfait aux exigences établies par les régulateurs bancaires fédéraux en vue d'un remboursement». Pour certains, il s'agit d'une surprise. C'est le cas pour Morgan Stanley. La banque n'avait pas été jugée suffisamment capitalisée à l'issue des stress tests (tests de résistance) réalisés par le gouvernement il y a un mois. Mais l'établissement a réussi la semaine dernière à lever 2,2 milliards d'euros auprès d'investisseurs privés. Hier, Morgan Stanley a publié un communiqué dans lequel elle dit sa «joie de rembourser les 10 milliards de dollars reçus avec un retour satisfaisan