Les Américains vont-ils encore une fois récupérer une des vieilles recettes testées dans le Golden State ? Alors que le pays concocte une loi majeure sur «l'énergie propre et la sécurité» (The American Clean Energy and Security Act), pas de doute que celle-ci s'inspirera, en matière d'efficacité énergétique, de la politique menée en Californie depuis une trentaine d'années. Et ce pour plusieurs raisons. D'abord, parce que les hommes politiques qui la chapeautent sont eux-mêmes issus de l'Etat le plus peuplé outre-Atlantique, qu'il s'agisse du secrétaire d'Etat à l'Energie, Steven Chu, prix Nobel de physique et ancien chercheur à Berkeley, ou du patron de la commission qui a planché sur le texte fin mai, Henry Waxman, élu démocrate de Los Angeles. Deuxième raison, l'essentielle : la politique californienne est une vraie «success story», affirme Dian Grueneich, qui siège à la Commission chargée des entreprises énergétiques (PUC), à San Francisco. Un constat confirmé par Sheryl Carter, spécialiste énergie d'une ONG de défense des ressources naturelles (NRDC) : «La consommation d'énergie par habitant est restée stable sur les trente dernières années en Californie, tandis qu'elle a augmenté de plus de 50 % dans le pays.» Une prouesse, note Steve Weissman, expert en droit de l'environnement à Berkeley, «étant donné la dépendance croissante aux appareils électroniques sur la même période». Résultat étonnant mais pas dû au hasard.
En Californie, la prime aux économes
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publié le 10 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 juin 2009 à 6h51)
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