La taxe carbone est enfin sur la table. En octobre 2007, à l'issue des tables rondes du Grenelle de l'environnement, Nicolas Hulot en avait fait le critère clé de la réussite de l'opération. «Le déterminant du Grenelle sera d'être capable de donner un prix au carbone, disait-il à Libération. C'est la colonne vertébrale des politiques publiques à venir. Tout le reste n'est qu'aménagement périphérique.» Dans la foulée, Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce que l'Etat «se penche sur la création d'une taxe climat énergie». Un an et demi et plus tard, on va commencer à en parler. Ce matin, Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde présenteront un livre blanc sur le sujet, qui doit servir de cadre de réflexion à différents experts. Ceux-ci moulineront jusqu'à une «conférence de consensus», début juillet, suivie d'une table ronde finale présidée par l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard. «On en est au stade de la réflexion, précise-t-on dans l'entourage de Jean-Louis Borloo. Il s'agit d'étudier à la fois l'utilité de l'outil et les modalités de son application.» Tout cela devrait déboucher sur une définition de cette «contribution climat énergie» (CCE) qu'il ne faut pas confondre avec la taxe carbone aux frontières évoquée lors de la campagne européenne (lire ci-dessous).
Comportements. Une conférence pour un enterrement en beauté ? «C'est plutôt la meilleure façon de la déterrer, veut croire un