Le Grenelle de la mer faisait hier escale à l'hôtel de la Marine, à Paris, pour la remise des rapports des groupes de travail de cette «filiale» du Grenelle de l'environnement. Plusieurs centaines de propositions sont désormais entre les mains du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, qui a lancé hier la phase de consultation du public, en région et sur Internet (www.legrenelle-mer.gouv.fr). Restera, courant juillet, à arbitrer entre des mesures aussi diverses que l'extension des aires marines protégées, la mise en place de zones pilotes pour la gestion concertée des pêches, le développement de ports offshore, la recréation d'un ministère de la Mer, le lancement d'un grand programme d'exploration, le travail sur les bateaux économes ou la création d'un fonds national de la mer… «C'est le point de départ d'un processus de construction collective,extraordinairement difficile, imparfait par nature», a résumé Jean-Louis Borloo.
Comme prévu, la question de la pêche et des ressources a été une des moins consensuelles. Greenpeace et le WWF, tout en reconnaissant de «réelles avancées» dans le processus, insistent ainsi sur l'urgence à s'impliquer dans la «protection des espèces les plus menacées comme les grands prédateurs tels que les requins ou le thon rouge». France Nature Environnement s'inquiète, elle, qu'il ait été «presque impossible d'obtenir des montants financiers et des calendriers en face des propositions».
En revanche, tous