En 2007, nous avons vu la constitution d’un superministère du Développement durable avec pour mission l’intégration du développement durable dans les politiques de l’énergie, des transports et de l’aménagement du territoire. Nous nous félicitons de cet objectif même si des progrès restent à faire avec notamment l’appropriation des enjeux écologiques par les services issus des anciens ministères de l’Equipement, des Transports ou de l’Industrie.
Il apparaît donc que les plus hautes sphères de l’Etat ont commencé à prendre la mesure de l’urgence climatique, reste à ce que la volonté d’agir se traduise par une impulsion dynamique dans tous les rouages de l’Etat ainsi que dans les négociations internationales afin que la France incarne concrètement dans sa politique et son action le leadership qui devrait être le sien dans le développement d’une économie sobre en carbone qui sera le modèle de demain.
Mais le péril climatique n’est pas la seule urgence écologique : la perte de la biodiversité, la pollution des eaux et des sols sont aussi des réalités qui hypothèquent l’avenir des générations futures. Aussi, pour nous, le véritable enjeu du prochain remaniement ministériel se situe certes dans la sanctuarisation du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (MEEDDAT) avec un renforcement de son rôle de pivot et d’interface du développement durable au sein du gouvernement, mais aussi au ministère de l’Agriculture et de la Pêche.