«Je souhaite aller le plus loin possible sur la taxe carbone. Plus nous taxerons la pollution, plus nous allègerons les charges pesant sur le travail», a déclaré le chef de l'Etat à Versailles devant le Congrès, sans précision de calendrier.
«C'est un enjeu immense. C'est un enjeu écologique. C'est un enjeu pour l'emploi», a-t-il insisté.
L'instauration d'une taxe carbone, ou «contribution climat-énergie» (CCE) dans la terminologie du Grenelle de l'environnement, s'inscrit dans le cadre plus large d'une réforme de la fiscalité destinée à alléger les charges sur le travail et la production en général.
«C'est un choix stratégique», a souligné Nicolas Sarkozy, pour lequel «c'est au nom de ce choix stratégique que la taxe professionnelle doit être supprimée».
La taxe carbone vise à encourager les économies d'énergie et à changer les habitudes d'achat grâce à un déplacement de la fiscalité du travail vers l'énergie et les émissions polluantes.
Portée par l'écologiste Nicolas Hulot en 2007, qui en faisait le véritable test du Grenelle, la proposition avait été à peine évoquée lors de ces états généraux de l'environnement et n'avait guère avancé depuis.
Cependant, conformément aux dispositions de la loi Grenelle 1, adoptée en seconde lecture la semaine dernière par les députés, une «conférence d'experts» sera organisée début jui