Il y a beaucoup à apprendre à mettre son nez dans les poubelles des particuliers. Que couches et lingettes ont proliféré, que le papier et le carton sont mieux triés, que le gaspillage alimentaire est réel, que la toxicité des ordures a baissé. Et qu’une poubelle des campagnes est assez voisine d’une poubelle des villes.
Verre. L'Agence de l'environnement (Ademe) a communiqué hier les premiers résultats de la «campagne nationale de caractérisation des ordures ménagères», véritable plongée au cœur des 391 kilos de déchets par habitant ramassés chaque année sous la responsabilité des collectivités. Un chiffre qui s'est stabilisé ces dernières années, quand celui des ordures apportés en déchetterie grimpe, pour atteindre 170 kilos. L'opération de caractérisation est d'envergure?: 3,8 millions d'euros de budget, six mois de collecte et de tri (manuel) pour 845 échantillons de 35 à 50 kilos, issus de 100 communes tirées au sort. La dernière enquête de ce type remontait à 1993. «A cette époque, la seule collecte sélective était celle du verre et il y avait peu de déchetteries», rappelle Daniel Béguin, directeur «déchets et sols» de l'Ademe.
Premier enseignement, la composition des ordures ménagères résiduelles (la «poubelle grise», hors collecte sélective), est assez stable depuis quinze ans?: un tiers de déchets putrescibles, 21,5?% de papiers et cartons, 12,7?% de verre et 11,2?% de plastiques. Un seul poste est en croissance spectaculaire?: celui des textiles sanitaires