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Les déchets nucléaires se cachent pour mourir

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Environnement. Du plutonium aux vêtements contaminés, petit inventaire de nos poubelles radioactives.
publié le 1er juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 1er juillet 2009 à 6h52)

Comment se portent nos poubelles radioactives ? Plutôt bien. Elles grossissent au fil de l'activité électronucléaire du pays. Fin 2007, on comptabilisait 1,15 million de m3 de déchets radioactifs en France, selon l'inventaire triennal de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), publié hier.

Issus de l'exploitation des centrales, hérités de la première génération de réacteurs, en provenance de labos de recherche ou encore de centres médicaux, ces déchets ne sont pas logés à la même enseigne selon leur nature et leur dangerosité. Voilà pourquoi une complexe nomenclature classifie ces colis. Fin 2007, environ 70 % des déchets produits étaient stockés et 11 % étaient entreposés dans l'attente d'une solution. Environ 20 % d'entre eux - soit 232 000 m3 environ - sont des déchets à très faible activité (TFA), issus d'activités industrielles banales. Peu dangereux, ils sont stockés à Morvilliers (Aube) à quelques mètres de profondeur.

Outils. Plus des deux tiers des déchets, soit 793 000 m3, appartiennent à la famille de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC). Leur période radioactive est inférieure à trente-et-un ans. Il s'agit de déchets liés à l'exploitation et la maintenance des réacteurs : des vêtements et des outils, des papiers. Ils disposent de deux centres de stockages, l'un dans la Manche, fermé depuis 1994, et l'autre, situé à Soulaines (Aube), est prévu pour accueillir 1 million de m