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Libération

Occasion gâchée sur le climat par excès de tiédeur au G8

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Les pays riches veulent réduire leurs émissions de 80 % d’ici à 2050. Les émergents rechignent.
Les dirigeants participant au G8 de l'Aquila. (© AFP Eric Feferberg)
par Eric Jozsef, L’AQUILA, envoyé spécial
publié le 10 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 10 juillet 2009 à 6h52)

Douche tiède sur le climat à L'Aquila. En annonçant avoir trouvé un accord sur la réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050, les dirigeants du G8 bombaient le torse. Affirmant mercredi soir avoir remporté un grand succès. Chaque chef d'Etat y étant pour quelque chose. Nicolas Sarkozy expliquait ainsi qu'il aurait voulu aller plus loin, mais bon… «c'est la première fois qu'on parvient au G8 à fixer des objectifs chiffrés». De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel, se réjouissait d'avoir réussi à imposer sa vision. Et sa volonté de ne pas s'en tenir à des déclarations d'intention. «Avant le G8, la dirigeante allemande a été la plus déterminée dans la préparation d'une résolution sur le climat», souligne un diplomate italien. Et a cherché à le montrer. «Elle voulait absolument être la première à prendre la parole sur cette question lors de la réunion du G8 de mercredi.»

Las. Le G8 n'a pu embarquer le Forum des économies majeures (MEF) qui regroupe les 17 plus grands pollueurs de la planète - un G8 + 9, qui pèse 80 % des gaz à effet de serre (GES) - dans son objectif a minima. Comme prévu, le MEF rejeté tout objectif de pourcentage de réduction des gaz à effet de serre. La Chine, devenue le premier pollueur de la planète, a clairement fait savoir qu'elle n'entendait pas freiner sa croissance et son rattrapage des pays industrialisés au nom du réchauffement climatique. «Nous ne sommes pas liés