L’Union européenne vient de publier les résultats d’une étude sur les résidus de pesticides dans les fruits, légumes et céréales européens. Au fil des préoccupations environnementales, c’est devenu un sujet de saison qui pousse chaque été à l’ombre d’une liste angoissante de molécules chimiques. La France est toujours l’une des plus mauvaises élèves de la classe européenne…
En a-t-on trouvé beaucoup ?
Oui en quantité, non en dose. Le rapport annuel de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (1) distingue deux choses : la présence du pesticide et les limites maximales résiduelles (LMR), la première n’induisant pas le dépassement de la seconde. Le rapport révèle donc la présence de produits phytosanitaires de synthèse dans 45 % des céréales, fruits et légumes analysés dans les 27 Etats membres, mais 96 % des denrées testées ne dépassent pas les limites. L’analyse des 74 305 échantillons de plus de 350 marchandises a permis de détecter 374 pesticides différents, dont 72 dans les céréales. Et 25 % contiennent plusieurs molécules simultanément, contre 15 % il y a dix ans. En France, 52,24 % des échantillons contiennent des produits phytosanitaires de synthèse et 8,54 % dépassent les LMR. Plus grosse consommatrice de pesticides en Europe (110 000 tonnes, dont 100 000 pour l’agriculture), la France est un des cancres de l’Union.
Leur présence est-elle un scoop ?
Non. Les pratiques de l’agriculture intensive rendent inévitable la présence de ces produits dans les aliments. Leur usag