Tsunami en vue pour les eaux sous juridiction française ? Le Grenelle de la mer, dont la dernière table ronde se réunissait hier, entérine une série «d'avancées significatives» selon le pool d'ONG présent lors des négociations. Néanmoins, échaudé par l'expérience du Grenelle de l'environnement, où beaucoup de décisions ont été vidées de leur substance, le pool reste vigilant. «Rien ne présage de l'applicabilité de ce que l'on a obtenu, prévient Christian Buchet, de la Fondation Nicolas Hulot. Tout commence aujourd'hui.» Tour d'horizon des mesures validées.
Energie et climat
Un budget de 400 millions d'euros devrait être consacré aux énergies marines. Mais rien de concret concernant les réductions des émissions de CO2 issues du transport maritime.
Pollution
La saison est à la marée verte en Bretagne (10 000 tonnes d'algues vertes ramassées dans la baie de Saint-Brieuc depuis le début de l'été), mais le Grenelle promet d'accélérer la réduction de l'usage des phosphates et nitrates, voire de réduire leur usage de 40 % d'ici à 2012-2014 sur les zones les plus fragiles. Un accord qui a fait pâlir les représentants de la FNSEA, qui auront tout loisir de revenir dessus au fil des modalités d'application. Quant aux déchets flottants, le grand plan de réduction reste flou. «Il faut faire prendre conscience que les rejets principaux prennent leur origine très en amont : ce qu'on retrouve en haute mer a souvent pris naissance à 500 km à l'intérieur