Il s’agit du premier Camp action climat organisé en France, un rassemblement original qui réunit, depuis lundi et jusqu’à dimanche, une mosaïque d’activistes environnementaux décidés à en finir avec l’immobilisme des négociations internationales. Un camp comme celui-là ne s’installe pas au petit bonheur la chance mais se déploie au plus près d’un projet climatiquement dangereux : aéroport, rocade, autoroute, centrale à charbon… En l’occurrence, chapiteaux colorés, tipis et dômes plastifiés se sont élevés sur le site pressenti du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Ce projet, dans les cartons depuis quarante ans, a été reconnu «d’utilité publique» en février 2008, à l’époque où le Grenelle de l’environnement était censé lancer la révolution écologique. Dans le département, la classe politique défend bec et ongles l’aéroport au nom du développement économique et au mépris de l’opposition locale. Ce Camp action climat réactive la lutte.
12 h 30
Je me suis dégonflée, j’ai laissé mon vélo à Paris. J’avais imprimé l’itinéraire pour pédaler de la gare de Nantes jusqu’à Notre-Dame-des-Landes mais avec un ordinateur et une tente, mes mollets et surtout mon envie ont flanché. Pour compenser, j’ai déposé une annonce sur le site de covoiturage et trois esseulés de la route m’ont contactée. Direction, le Camp action climat (CAC). J’arrive au campement. Au milieu du champ, une éolienne aux pales de bois tourne sans discontinuer. Sa puissance alimente les installations du CA