François Fillon s'y est engagé ce jeudi, «l'Etat va prendre en charge le nettoyage des plages bretonnes» envahies d'algues vertes. Une annonce qui intervient quelques heures après la publication du rapport de l'Ineris, qui conclut, sans grande surprise, à la toxicité des algues vertes en décomposition. Entretien avec Dominique Gombert, le directeur adjoint des risques chroniques de l'Ineris.
Le problème des algues vertes sur les plages bretonnes existe depuis trente ans, des études établissent déjà les risques pour la santé. Qu’apporte de plus votre rapport ?
Le ministère nous a demandé d’apporter notre expertise, et nos outils, pour mesurer de façon très précise l'émission des gaz dégagés par les algues en décomposition.
D’ordinaire, l’Ineris intervient plutôt sur les sites industriels ou des stations d’épuration pour mesurer la qualité des sols, de l’air ou de l’eau et établir les risques pour la santé des travailleurs. C’était la première fois que nos équipes se rendaient sur une plage…
Vous avez constaté la présence de gaz toxiques ?
Oui, mais jusque là, rien d’étonnant. Par définition, les substances organiques en décomposition (comme les algues) fabriquent toutes sortes de gaz, et notamment le sulfure d’hydro