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Le Groenland bien assis sur son sol

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La lutte des glaces. Pendant deux semaines, «Libération» s’installe en Arctique.
publié le 2 septembre 2009 à 6h52
(mis à jour le 2 septembre 2009 à 6h52)

Avec ses bâtiments isolés au milieu de la plaine rocailleuse, sa piste d'atterrissage déserte et ses installations de forage, Constable Point ressemble à un village pionnier du bout du monde. Dans le passé, des compagnies pétrolières ont prospecté ici avant de déguerpir : le filon s'est avéré trop onéreux à exploiter. «Il faudra attendre un climat plus clément et un prix du baril assez élevé pour que l'exploitation devienne rentable dans ce coin», confie Jørgen T. Holm, un des responsables du Bureau groenlandais des minerais et du pétrole (BMP).

La vraie richesse du Groenland est son sous-sol qui regorge de pétrole, uranium, gaz, zinc, plomb, zinc, molybdène, or et diamants. Il y en a donc que la fonte de l’Inlandsis (calotte glaciaire) arrangerait prodigieusement. Exxon Mobil, Husky, Cairn Energy, Dong Energy ou encore EnCana, la plupart des grandes compagnies minières-pétrolières du monde ont marqué leur territoire sur le sol groenlandais, tels des trappeurs embusqués fourbissant leurs licences d’exploration et d’exploitation.

Justice. L'attribution de ces licences est désormais aux mains des Groenlandais. En effet, en novembre 2008, le statut de la province danoise a changé. Lors d'un référendum, la population s'est prononcée à plus de 75 % en faveur d'une plus grande autonomie. Adopté en juin 2009, le texte attribue une trentaine de compétences aux Groenlandais dont la police, les gardes côtes, la justice, l'adoption du groenlandais comme langue o