On nous bassine depuis des mois - voire des années - avec l'arrivée révolutionnaire des lampes basse consommation (LBC), qui divisent par quatre notre facture électrique. Et notre impact écologique. «C'est bon pour la planète et pour le porte-monnaie», nous dit-on. Sauf qu'ici et là, des petites voix s'élèvent pour alerter sur les dangers potentiels de ces lampes, qui contiennent du mercure, émettent des ondes électromagnétiques, et même des rayonnements ultraviolets selon une étude anglaise. Y a t-il des raisons de s'inquiéter? Les réponses aux questions que vous vous posez (ou pas).
Pourquoi doit-on se séparer de la bonne vieille ampoule à filament?
Inventée en 1878 par l'Américain Thomas Edison, la lampe à incandescence classique a bien vécu. On lui reproche sa consommation énergétique excessive, elle produit essentiellement de la chaleur (95%) et très peu de lumière (5%). Dans le cadre du plan climat-énergie, l'Union européenne a arrêté un calendrier de retrait progressif des ampoules traditionnelles (d'ici 2012). La France a décidé d'anticiper, en les interdisant à l'horizon 2010. Ainsi, depuis mardi, les ampoules 100 watts sont retirées du marché, elles disparaîtront progressivement des magasins, une fois les stocks écoulés. Objectif du ministère: tripler d'ici un an la part de marché des lampes basse consommation. Aujourd'hui, on en compte 23 millions sur 180 millions d'ampoules vendues chaque année.
Les lampes basse consommation sont-elles vraiment plus écologiques?
«Oui, sur le plan global,