L'écologie est définitivement un secteur d'avenir. Jusqu'au Medef qui n'a pas lésiné sur les moyens, lors de son université d'été qui se termine ce soir, pour prouver qu'il n'avait pas loupé le coche du développement durable : mise en place de covoiturage pour se rendre au campus HEC de Jouy-en-Josas (Yvelines) ainsi que de green cabs (taxis hybrides), dossiers de presse en papier recyclé, sandwichs bio, couverts en bois et touche bucolique sur le programme des débats, décoré de motifs de feuilles, fleurs et autres papillons.
Hier matin, à la place de l’austère conférence «Crise et sortie de crise», avec le ministre du Travail Xavier Darcos et le PDG Serge Dassault, les participants pouvaient choisir de prendre le vert à un débat intitulé «De la tulipe au gaz carbonique», ou même de tâter de la décroissance, avec un cocktail pour le moins explosif : «La décroissance prospère.»
«Inévitable».«Aujourd'hui, la croissance n'est plus soutenable en raison de la raréfaction des ressources et de l'accroissement de la population mondiale. La décroissance est donc inévitable», assure Hugues Rialan, qui a eu l'idée de cet oxymore. Le directeur de la gestion financière de la banque hollandaise Robeco soumet alors deux options : «Soit on attend qu'elle nous soit imposée par une épidémie ou une guerre par exemple, soit on choisit de moins consommer pour éviter le pire.» Silence dans l'amphi, loin d'être rempli. Produire moins et ne plus mesurer la