Vous aviez aimé «la taxe carbone déchire le Parti socialiste», vous adorerez «la taxe carbone sème la pagaille dans la majorité». Depuis la mèche allumée le week-end dernier par Ségolène Royal contre la contribution climat énergie, la droite regardait, goguenarde, la gauche se déchirer, moquant la cacophonie et se permettant de rappeler l'ancienne candidate à ses engagements de campagne. Vendredi, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a pu renvoyer la balle : «C'est sidérant de voir le Premier ministre contredit, quelques heures après ses déclarations, par le président de la République sur un sujet qui n'est pas neutre puisqu'il s'agit de la création d'un nouvel impôt.»
Jeudi soir, c'est Cécile Duflot, numéro 1 des Verts, qui annonçait aux journalistes, à l'issue d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, que les arbitrages sur la taxe carbone n'étaient pas encore rendus. Désavouant ainsi François Fillon, qui, dans leFigaro magazine de ce samedi, annonçait que le prix de départ (14 euros la tonne de CO2) et le périmètre (taxation des énergies fossiles, pas de l'électricité) étaient actés. Joli cafouillage. Déjà, en début de semaine, Jean-François Copé, le patron des députés UMP, faisait douter de l'unité de la majorité sur le dossier : «Nous, députés UMP, on va beaucoup se mobiliser. […] Comment imaginer que nous allons seulement regarder la copie, fermer les yeux, faire un grand sourire et puis c'est tout ?» Le sujet ne devrait pas ma