Multiplier les «autoroutes» cyclables : c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement néerlandais, pour mieux dissuader les gens de prendre leur voiture pour aller au travail, même s’ils habitent à plus de 20 kilomètres de leur bureau. Pour l’instant, il n’existe que cinq de ces fameuses autoroutes. Soit de larges pistes que rien n’arrête entre deux villes, sans carrefour ni feux rouges. L’une d’entre elles relie déjà Amsterdam à Utrecht, deux villes distantes de 30 kilomètres, jusqu’à présent desservies par le train et une autoroute quotidiennement engorgée. La construction de cinq nouvelles autoroutes cyclables coûtera 25 millions d’euros et permettra de relier, entre autres, Arnhem à Nimègue et Leyde à La Haye. Selon les études menées par les pouvoirs publics, 5 % des automobilistes sont prêts à sauter sur leur deux-roues, été comme hiver, pour se rendre au bureau.
Leur motivation : éviter les embouteillages et les dépenses liées à la voiture. Les fous du vélo, encore minoritaires, sont disposés à faire de longs trajets par tous les temps, mais pas à se fatiguer. Sur les 5 % d’éventuels convertis aux vertus du pédalier, qui voudraient donc ne plus rouler en voiture, beaucoup envisagent en effet l’achat d’une bicyclette électrique. Ce mode de transport, très en vogue, est perçu comme une alternative à la fois économique et écologique à la voiture ou au scooter.
Effet inattendu de la crise, les ventes de vélos à assistance électrique se sont envolées cette année aux Pays-Ba