Bientôt deux ans que Nicolas Sarkozy a conclu les travaux du Grenelle de l’environnement et voilà la deuxième partie de sa déclinaison législative qui arrive au Sénat. Dans une certaine discrétion. L’objet est pourtant d’importance, au moins en volume : plus de 120 articles touchant au bâtiment, à l’urbanisme, à l’énergie, aux transports, à la biodiversité, aux déchets, le tout emballé sous le nom de «projet de loi portant engagement national pour l’environnement».
Mais le ministère de l'Ecologie ayant lancé depuis lors le Grenelle de la mer, et la taxe carbone squattant la rentrée des partis politiques et des médias, cette loi «technique» a du mal à se rendre très sexy. Un des initiateurs du processus, côté associatif, résumait récemment : «Le Grenelle, c'est presque déjà du passé; nous, on est maintenant tourné vers la conférence climatique de Copenhague.» Au ministère, on défend la méthode : «C'est un travail de longue haleine, un texte élaboré très en amont, avec tous les acteurs. Et beaucoup d'entre eux considèrent certains points comme déjà acquis.»
Pourtant, il va falloir la voter d'abord cette «boîte à outils» dans laquelle, sous des mesures d'apparence très techniques, se cachent des réformes importantes du code de l'urbanisme, de la politique de l'énergie, du logement, de l'agriculture ou de la santé. Mais aussi des mesures très concrètes : possibilité de créer des péages urbains, instauration d'un label définissant l'autopartage, obligation pour le