Bonne nouvelle pour le climat : la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) serait la plus importante des quarante dernières années, a assuré hier l’Agence internationale de l’énergie. Normal, face à une récession record depuis la Seconde Guerre mondiale. Mauvaise nouvelle : cette baisse est l’exception qui confirme la règle. La même agence assurait il y a un an que les émissions de GES pourrait bondir de 130% d’ici à 2050, sauf changement de politique radical, quand les scientifiques du Giec visent à les baisser de 80%…
«Lenteur». Action, donc, implore l'ONU, qui tient aujourd'hui à New York une «journée spéciale climat». Plus de 120 chefs d'Etat et de gouvernement s'y retrouvent à moins de trois mois du sommet de Copenhague (du 7 au 18 décembre), devant préparer l'après-Kyoto. «Le temps presse, a imploré le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. La lenteur du rythme actuel est un sujet de profonde préoccupation.»
Il y a de quoi s’inquiéter. Négociateurs et observateurs ne cachent plus leur pessimisme, et New York s’illustrera plus par des nouveaux grands discours que par des annonces concrètes.
L'heure n'est pourtant plus aux débats feutrés entre pays riches et pays du Sud ou émergents. Après avoir vu dans Obama l'aube d'une nouvelle ère (un peu) décarbonée, l'Europe s'impatiente. Si José Manuel Barroso, le président de la Commission, a parlé hier de «négociations dangereusement proches de l'impasse», le Premier ministr