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L'industrie aéronautique s'engage (un peu) sur l'environnement

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D'après le «Guardian», l'industrie aéronautique va s'engager à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2050. Une annonce qui ne convainc pas tout le monde.
(REUTERS/B Mathur)
publié le 22 septembre 2009 à 19h06
(mis à jour le 22 septembre 2009 à 19h13)

Engagement climatique a minima pour l'industrie aéronautique. D'après le quotidien britannique «The Guardian», celle-ci va s'engager mardi à réduire d'ici 2050 ses émissions en CO2 de 50% par rapport au niveau de 2005.

Selon le directeur général de la compagnie aérienne British Airways, Willie Walsh, l'accord entre les compagnies, les aéroports et les avionneurs représente «le moyen le plus efficace et le plus pratique d'un point de vue environnemental de réduire l'impact en carbone de l'aviation».

Mais pour Bill Hemmings, responsable du programme transport maritime et aérien à l'ONG Transport et Environnement, ces engagements ne sont pas si révolutionnaires. Certes, les émissions de l'aviation internationale n'avaient pas été inclues dans le protocole de Kyoto, il y a douze ans. Mais aujourd'hui, il regrette que l'engagement ne porte pas sur une «diminution nette des émissions».

En effet, l'industrie aéronautique prévoit de compenser sa pollution en achetant des crédits d'émission de gaz à effet de serre (GES). Cela servira, par exemple, à financer des programmes de reforestation. Autre inquiétude, pour Bill Hemmings, «il n'y a aucune valeur obligatoire» dans ces annonces. Qui ont tout de même un mérite, celui d'être «globales».

Gages de bonne foi

Si l'industrie aéronautique s'est décidée à se «décarboner» quelque peu, c'est avant tout par pragmatisme.