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Libération

«Le Syndrome du Titanic»

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publié le 22 septembre 2009 à 0h00

LE PITCH La fin du monde, on y va tout droit

Ça se passe aux pieds des tours suréclairées de Tokyo, avec les homeless sur les trottoirs de Los Angeles, dans un village de Namibie où les touristes encerclent une famille pour la photographier… Partout le progrès incontrôlé sème ses dégâts sur la planète et ses habitants. Mais c'est aussi dans la tête d'un converti, presque d'un repenti («enfant de la société de consommation»), que se déroule le film : «Je ne suis pas né écologiste, je le suis devenu», raconte Nicolas Hulot. Celui qui se veut désormais militant de la «sobriété heureuse», fait tout au long du récit le lien entre crise environnementale (climat, ressources) et pauvreté, au Nord comme au Sud.

LE GENRE Un documentaire politico-métaphysique

Le Syndrome du Titanic explore une voie singulière, dans une catégorie «documentaire d'environnement» plutôt exploitée ces derniers temps. Pas de chiffres alignés, pas de démonstration pédago, peu d'images de nature sauvage, des plans à hauteur d'homme. Et, au-dessus, cette voix off, à la première personne, d'un Nicolas Hulot, grave, militant, à la limite du manifeste politique, qui alterne constats alarmants, réflexions perso et (rares) raisons d'espérer.

LE FINANCEMENT Classique

Hulot l'assumait, il y a quinze jours, dans Libération : «Pour agir, il faut des