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Libération

«The Age of Stupid»

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publié le 22 septembre 2009 à 0h00

LE PITCH La fin du monde aurait pu être évitée

2055 : la tour des archives mondiales se trouve au pôle arctique. Elle concentre tout ce que l'humanité a pu créer : le contenu de tous les musées, tous les savoirs humains qui, au final, n'auront servi à rien. Il ne reste qu'un unique survivant : un gardien de la tour faisant défiler, ultime legs, des images du début du XXIe siècle. Qui prouvent que certains d'entre nous savaient ce qui se jouait. Que certains agissaient mais que, dans l'ensemble, l'humain de l'époque baignait dans «l'Age de la stupidité».

LE GENRE Une fiction documentaire d'anticipation

Objet filmique hybride, entre docu et fiction, l'Age de la stupidité ne verse pas dans le constat déprimant servi par de magnifiques images mais engage sur l'autre voie de l'humain, démoralisant à cause de ses incohérences. Grâce au gardien des archives - l'acteur Pete Postlethwaite (Usual Suspects, les Virtuoses…), excellent -, on passe habilement d'un futur non enviable à un présent, notre présent, encore changeable. La caméra radicale de Franny Armstrong s'attache à une poignée de personnages. Comment cet Indien peut-il croire au lancement de sa compagnie aérienne low-cost ? Comment un héros de la Nouvelle-Orléans post-Katrina peut-il continuer à exploiter les dernières poches de pétrole du golfe du Mexique ? Pourquoi cette bourgeoise britannique prétend-elle lutter pour le climat