Emmanuel Guérin, coordinateur du programme climat à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), revient sur la portée du mini-sommet organisé mardi à l'ONU sur le climat. A moins de trois mois du sommet de Copenhague, qui doit déboucher sur un accord post-Kyoto, il estime que les négociations sont «difficiles» mais que des marges de manoeuvre existent.
Quelles étaient les attentes liées au mini-sommet sur le climat organisé hier mardi à l'ONU?
Ce mini-sommet s'inscrivait dans une séquence de négociations. Le Forum des Economies Majeures à Washington a permis de progresser sur la question de la réduction des émissions, notamment sur la vérification des actions des pays en développement. Le prochain G20 de Pittsburgh devrait permettre de progresser sur la question du financement du climat, même s'il n'est toujours pas sûr que ce point figure dans l'agenda, qui sera dominé par les questions de régulation financière. Hier, on attendait que les chefs d'Etat, par leurs déclarations, réinjectent un peu de pression politique dans un processus de négociation assez lent et peu dynamique...
Quelle était la teneur des discours tenus?
Barack Obama s'est montré très prudent. Malgré son engagement personnel sur le changement climatique, il est très contraint par ce qui se passe au Sénat américain. Le projet de