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Le bilan carbone sur les rails

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SNCF. La ligne à grande vitesse Rhin-Rhône procède à un calcul de ses émissions de CO2 sur trente ans.
publié le 28 septembre 2009 à 0h00

Fichue chaux… C'est la mauvaise surprise qui a sauté aux yeux des responsables de la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône à l'issue de leur bilan carbone. L'utilisation de chaux lors des travaux de la ligne - pour accélérer le séchage des sols - compte pour 33% des émissions de CO2 liées aux travaux de génie civil du tronçon est qui relie Dijon à Belfort et Montbéliard, via Besançon.

C’est un classique des bilans d’émission de gaz à effet de serre : voir surgir un gros paquet de carbone là où on ne l’attendait pas. Cette surprise n’a pas suffi à doucher l’enthousiasme de la SNCF, de Réseau ferré de France (RFF) et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui présentaient vendredi à Besançon les résultats du bilan carbone de la LGV.

Pionnier. La démarche est plutôt pionnière. Ce n'est pas que le bilan d'un voyage : l'étude a porté sur les émissions du tronçon à grande vitesse (inauguré fin 2011), depuis la phase de conception jusqu'à l'exploitation, en passant par le chantier.

Résultat : 2 millions de tonnes équivalent CO2 émises en trente ans, 40% lors de la construction et près de 60% lors de l'exploitation, essentiellement liées à l'électricité de traction. Sans grande surprise, le bilan du TGV est positif. Dès la douzième année d'exploitation, les émissions générées deviennent inférieures à celles évitées par les 1,2 million de voyageurs annuels qui se sont reportés de l'avion ou de la voiture vers le tr