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Libération
Critique

«The cove» film commando contre les chasseurs

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Documentaire implacable sur le massacre et le trafic des dauphins au Japon.
publié le 30 septembre 2009 à 0h00

Les histoires pour enfants cachent décidément toutes leur part d'ombre. The Cove, c'est un souvenir en couleur sixties qui a tourné au bain de sang. C'est l'envers de Flipper le dauphin.

Le personnage central est un septuagénaire américain, Richard O'Barry, qui tente de réparer sa jeunesse. Dresseur et soigneur de dauphins sur le tournage de la série télé américaine de la fin des années 60, où le cétacé volait au secours des nageurs, terminant chaque épisode par un éclat de rire. Tellement mignon que les Seaworld et autres parcs aquatiques se sont multipliés, entraînant une chasse aux dauphins pour alimenter les bassins. Ric O'Barry résume : «Je suis un peu responsable de tout ça. J'ai passé dix ans à construire cette industrie et trente-cinq à essayer de la détruire.»

Nous voilà à Taiji, au Japon. Au large de la baie sont capturés les mammifères marins pour l’exportation. Ceux-là au moins resteront en vie. Car sur les dizaines de dauphins capturés, ceux qui ne correspondent pas aux canons ne sont pas rejetés en mer, mais menés dans une baie voisine, à l’abri des regards, pour être abattus puis vendus (lire ci-contre).

Un «massacre» dont veut témoigner l'Oceanic Preservation Society, malgré l'opposition locale. The Cove se mue alors en polar, mi-Ocean's Eleven, mi-Agence tous risques. Bardée de matériel de pointe, l'expédition américaine débarque au Japon pour filmer «la baie de la honte». L'object