«On ne peut rêver d'un mandat plus clair et plus massif pour Copenhague.» C'est ainsi que Michèle Pappalardo, commissaire au développement durable dans l'équipe ministérielle de Jean-Louis Borloo, résume les résultats de la Conférence mondiale de citoyens sur le climat, organisée samedi. Cet exercice de démocratie participative, initié par le Danish Board of Technology (un office du Parlement danois), s'est effectivement traduit par une sorte de plébiscite en faveur d'un accord sur une politique climatique de grande ampleur. Mais que révèle-t-il réellement de l'état de l'opinion publique mondiale sur ce dossier ?
Panels. Les résultats agrégés des 46 conférences - à chaque fois composées de 100 citoyens recrutés selon les techniques des panels de sondages -, tenues dans 38 pays sur les cinq continents, semblent en effet balayer toute tentative de tergiverser. Et même condamner toute politique trop tiède. Ainsi, 90% des citoyens se déclarent «très ou assez préoccupés» par le changement climatique. Ils sont également 90% - logique - à réclamer des gouvernements qu'ils se mettent d'accord à Copenhague, en décembre, sur des politiques permettant de limiter à 2°C le réchauffement climatique. Un seuil au-delà duquel, avertissent les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), il deviendra très difficile d'en gérer les conséquences.
Du coup, les citoyens soutiennent massivement des politiques de réduction d