«Sans initiative forte», le sommet de Copenhague «va dans le mur». La France et l'Europe en proposent une : faire de l'Afrique, le premier continent d'énergies renouvelables du monde. L'aider à préserver ses forêts. Lui garantir un financement pérenne via une taxe transnationale. Dont la supervision reviendrait à une OME, organisation mondiale de l'environnement. Un pari sur l'Afrique ? Avec, en émissaire, Jean-Louis Borloo qui a ressorti sa panoplie d'avocat. De l'Ethiopie au Burkina Faso pour le Forum sur le développement durable, quarante-huit heures chrono en Afrique embedded avec un ministre qui se verrait bien en Jack Bauer pour éviter un crash climatique.
11 heures
Vendredi Histoire de prendre un peu de hauteur, Borloo grimpe à 3 000 mètres d'altitude visiter une église orthodoxe éthiopienne. Un peu de spiritualité. «Ça me réconcilie avec le christiannisme», lâche-t-il. Après tout, les négociations climatiques, «où même les érudits perdent leur latin», dit le ministre du Développement durable, sont affaire de croyance. A la seule échelle de l'Ethiopie, rappelle la FAO (l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), cela donne 98% des forêts décimées en cinquante ans et seule, désormais, 2,7% de couverture forestière. Dans un pays deux fois plus grand que la France, 20% des habitants ont de l'électricité. Borloo regarde les troncs d'eucalyptus déchiquetés. «Voir se