«Aucun pays ne veut payer pour Copenhague», lance Mikolaj Dowgielewicz, le ministre polonais des Affaires européennes. «Vous connaissez un Chinois qui veut payer ? Il n'y a que l'Union qui veut payer» pour lutter contre le changement climatique. En réalité, les deux jours du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est achevé vendredi ont montré que désormais l'UE voulait payer le moins possible. La crise est passée par là. L'Union ne passera à la caisse et n'aidera les Etats les plus pauvres que si les autres pays riches en font autant. «Nous ne devons pas sombrer dans la naïveté. Ce que nous faisons n'est pas un chèque en blanc. Nous n'agirons que si, en face, il y a des engagements», a tenté de justifier le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
«poker». Le leadership européen dans cette affaire a pris un sérieux coup. «C'est un résultat calamiteux pour le climat», se sont désolés les Verts européens. Pourtant, l'UE assure depuis des mois qu'elle prendra «une juste part» au financement de la lutte climatique. La Commission a chiffré à 100 milliards d'euros par an, entre 2013 et 2020, l'aide mondiale que devraient recevoir les pays en développement pour adapter leur économie en réduisant leurs émissions de CO2. La part des financements publics étant estimée entre 22 et 50 milliards d'euros. Le reste provenant de leur propre budget, de financements privés et du mar