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Libération

Le cerveau jugé défaillant des réacteurs nucléaires EPR

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publié le 3 novembre 2009 à 7h34
(mis à jour le 3 novembre 2009 à 7h38)

Les autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise ont émis lundi des réserves sur les systèmes de sûreté des réacteurs nucléaires EPR. Elles demandent aux exploitants et fabricant «d'améliorer la conception initiale de l'EPR», selon une déclaration commune. Une déclaration qui intervient alors que deux de ces réacteurs de troisième génération sont en cours de construction en France et en Finlande.

Le niveau de sûreté des systèmes de contrôle-commande, cerveau de l'EPR, avait déjà été mis en cause en avril par l'Inspection britannique des installations nucléaires (NII), pays où les groupes français Areva et EDF se proposent de construire quatre réacteurs.

La critique porte sur la trop grande interconnexion entre deux systèmes de contrôle, supposés être indépendants, l'un faisant fonctionner le réacteur et l'autre assurant sa sécurité. «L'indépendance de ces systèmes est importante. En effet, si un système de sûreté est appelé à servir en cas de perte d'un système de contrôle, alors ces deux systèmes ne doivent pas faillir simultanément», soulignent lundi les autorités de sûreté du nucléaire française (ASN), britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK).

En conséquence, les exploitants se voient demander «d'améliorer la conception initiale de l'EPR». «Il incombe aux exploitants et au fabricant Areva de répondre aux questions techniques soulevées par leurs autorités de sûreté», des solutions différentes pouvant être proposées par chaque exploitant «pour pallier