Menu
Libération
Analyse

La mer Baltique bonne pour un gazoduc

Article réservé aux abonnés
La Suède et la Finlande ont approuvé, vendredi, la construction du Nord Stream. Une victoire pour la Russie, au grand dam des écologistes.
publié le 9 novembre 2009 à 0h00

C’est une défaite pour les écologistes. Le Danemark en tête, le 20 octobre, puis la Suède, le 5 novembre, et la Finlande, quelques heures plus tard, ont donné leur feu vert à la construction du gazoduc Nord Stream. Pour son actionnaire principal, le géant russe Gazprom, c’est une victoire savoureuse : il n’y a désormais plus d’obstacle à la construction du tube. Pour Gazprom et ses partenaires allemands BASF et E.ON, il s’agissait d’obtenir l’accord des pays riverains. En effet, le gazoduc sera construit dans les eaux internationales de la Baltique, mais traversera les zones économiques de la Russie, la Finlande, la Suède, le Danemark et de l’Allemagne. Les cinq pays ont donc eu à se prononcer sur l’impact environnemental du projet. Reste à obtenir une autorisation de construire dans les eaux finlandaises, auprès de l’autorité chargée de délivrer les permis environnementaux. Une formalité, à en croire les médias finlandais.

Chantage. Pour Gazprom, le projet du Nord Stream est indispensable à son expansion en Europe, puisqu'il permettra de livrer directement du gaz à l'Allemagne et aux pays d'Europe du Nord en contournant les pays Baltes et la Pologne par la mer Baltique. Ce sera le seul gazoduc à ne passer par aucun pays de transit - un des problèmes majeurs de Gazprom en Europe, depuis que les relations entre la Russie et l'Ukraine ont tourné à l'aigre. Dans les tuyaux de Gazprom depuis le début des années 2000, Nord Stream est devenu ultraprioritaire après