ACopenhague, l’Union européenne devrait pouvoir se targuer d’avoir tenu, voire dépassé, ses engagements pris à Kyoto, en 1997. Ce résultat souligne à quel point cet accord n’était qu’un timide premier pas vers la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre puisqu’elles ont crû vivement depuis cette époque au niveau mondial. Mais il permettra à l’UE d’opter, lors de la conférence de Copenhague en décembre, pour une posture offensive, fondée sur le respect des engagements pris et donc le réalisme de ces derniers.
Tendances. Pour appuyer cette position, l'Agence européenne de l'environnement a publié jeudi un rapport sur la situation de l'Union au regard de ses engagements dans le cadre du protocole de Kyoto. Selon ce document, l'UE à 15 (pays membres en 1997) serait en passe de tenir son objectif d'une réduction de 8% de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2012. Fondé sur les inventaires des émissions entre 1990 et 2007, il détaille la situation, pays par pays. Sa conclusion principale est que les tendances actuelles des émissions européennes sont, de manière globale, en ligne avec les objectifs. Même si des points noirs subsistent dans certains pays, comme l'Autriche qui doit faire face à plus de voitures et de camions sur ses routes sans pouvoir bénéficier d'aucun gain en matière de production électrique. Autre cas problématique : l'usage des gaz hydrofluorocarbures, gros émetteurs de gaz à effet de serre, utilisés dans les frigos ou les bombes aé