Ce sommet est-il crucial pour les populations affamées ou est-ce un énième rendez-vous dont il ne faut pas attendre grand-chose?
C'est le plus important depuis celui de juin 2008, à Rome, qui a été le sommet de réponse à la crise alimentaire et aux émeutes de la faim. Il y a eu ensuite le sommet de Madrid, en janvier 2009, qui était une réunion de haut niveau sur la sécurité alimentaire. Ce sommet de Rome est le troisième temps fort de la mobilisation internationale sur cette question. Et, surtout, il est censé être l'aboutissement du processus.
Que penser alors de l'absence des dirigeants des pays membres du G8 - outre Berlusconi qui «joue» à domicile?
Ce sommet a le mérite d'exister. Il permet de maintenir le sujet de la faim et de l'insécurité alimentaire dans l'agenda international. C'est déjà quelque chose. Car ce qui importe, c'est que la question de la faim ne retombe pas dans l'oubli.
Mais l'absence de ces gouvernants n'est-elle pas éloquente concernant leur manque d'intérêt pour le sujet?
La question que l'on se pose au cours de ce sommet et à travers la déclaration qui a été adoptée lundi en ouverture, c'est: est-ce qu'il y a une réelle volonté de la communauté internationale à faire bouger les choses et à prendre les décisions nécessaires pour lutter contre la faim? A ce titre, effectivement, le fait qu'il n'y ait pas de grands dirigeants de ce monde, et notamment du G8, n'est pas un signe positif.
Justement, au