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Le thon rouge pas encore sauvé des eaux

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biodiversité . Le quota mondial de pêche du poisson sera réduit de 40% en 2010. Un compromis qui ne satisfait ni les écologistes ni la profession.
publié le 17 novembre 2009 à 0h00

Encore trop ou pas assez ce quota mondial de 13 500 tonnes de thon rouge pour 2010 ? Dimanche soir, à Recife au Brésil, la Cicta, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, s'est entendue sur ce TAC (total autorisé de capture) de 13 500 tonnes, une baisse de près de 40% par rapport à 2009. Un compromis qui satisfait surtout ceux qui l'ont porté : l'Union européenne, plus gros pêcheur qui s'est félicitée d'un «progrès décisif dans la conservation du stock», et le Japon, premier consommateur, a salué «une politique d'exploitation durable» qui permet «de continuer à pêcher ce poisson à l'avenir».

Inquiets. Mais hors politiques, le jugement est plus sévère. Il y a ceux, les pêcheurs, qui voient surtout la baisse de 40% et s'inquiètent. En Italie («un nouveau coup dur pour l'économie italienne de la pêche», selon la fédération Federpesca) comme en France. «Les pêcheurs français ont l'impression d'avoir déjà fait beaucoup, plaide Marie Vecten, du Comité national des pêches. Avec cette baisse, le quota pour la France va être dérisoire alors que les efforts réalisés l'an dernier ne sont même pas encore visibles.» D'autant que la réduction s'accompagne d'une restriction de la période de pêche à un mois (15 mai-15 juin), sans possibilité d'extension pour mauvais temps.

Côté écologistes, à l'inverse, on juge le quota «encore trop élevé pour permettre une restauration du stock»<