Reporté sine die. Alors qu'il devait être initialement achevée en 2016, le programme de l'Iter (réacteur expérimental thermonucléaire international, en anglais) avait déjà pris deux ans de retard. Réuni mercredi et jeudi à Cadarache (Bouches-du-Rhône), le conseil d'administration du projet international a décidé d'établir d'ici février 2010 un nouveau prévisionnel de livraison, revenant ainsi sur l'objectif de 2018: «Il s'agit d'établir un calendrier réaliste, acceptable par chacun des membres, et qui prendra en compte les risques techniques et financiers.»
Le conseil des sept partenaires (Chine, Corée, Etats-Unis, Europe, Inde, Japon, Russie) avait adopté en juin une nouvelle approche par étapes, tout en gardant 2018 comme «base de travail» pour un premier plasma. Une sorte de «soupe» atomique obtenue après avoir été chauffée à des millions de degrés.
Désormais, le conseil demande à l'organisation «de fixer, d'ici la fin du mois de février 2010» deux dates: une «au plus près» dans l'hypothèse la plus optimiste et une autre plus lointaine.
Il a par ailleurs adopté le budget 2010 d'Iter, d'un montant de 174,8 millions d'euros, et «pris acte du lancement» de la fabrication d'éléments du réacteur.
Iter, officiellement lancé voilà trois ans, avait été évalué en 2001 à quelque 10 milliards d'euros (moitié pour la construction, moit