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Analyse

Dernière alerte avant Copenhague

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Les climatologues ont publié hier un rapport sur leurs recherches les plus récentes. La plupart des faits nouveaux montrent une accélération des changements climatiques provoqués par l’homme.
publié le 25 novembre 2009 à 0h00

«Presque tout est allé plus vite que ce que nous avions prévu. Les émissions de gaz à effet de serre, l'évolution des températures, la hausse du niveau des mers, la fonte des glaciers polaires… Ce qui ressort de ce document alarmant, alors qu'il n'exagère rien, c'est qu'il va devenir très vite impossible d'éviter un changement climatique majeur, supérieur aux 2° C de plus évoqués comme limite de l'acceptable, si des décisions importantes ne sont pas prises à Copenhague.» C'est ainsi que Nathalie de Noblet, spécialiste de l'usage des sols au Laboratoire des sciences de l'environnement et du climat (CNRS/CEA), présente la rude piqûre de rappel de science faite hier par les climatologues. Cette injection à destination des gouvernements prend la forme d'un document de 62 pages intitulé Copenhagen diagnosis. Il résume les avancées les plus récentes de la recherche depuis 2005, absentes du dernier rapport du Giec (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) paru, lui, en 2007.

Clair. C'est en août 2008 que l'idée du rapport est née, en Australie, aux Etats-Unis et en Allemagne. Ses initiateurs, Matthew England, Ben McNeil, Stefan Rahmstorf et Richard Somerville, ont réuni une équipe internationale de 26 scientifiques, la plupart auteurs principaux ou contributeurs des rapports du Giec. Le résultat, clair, appuyé sur des centaines de publications, répond à la plupart des interrogations popularisées par quelques autoproclamés «sceptiques»