«Ce que la Chine vient d’annoncer, ce n’est pas qu’elle va réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais leur rythme de croissance. Autrement dit, ses émissions vont augmenter, mais de 40% en moins que son produit intérieur brut. Ce n’est pas une merveille, mais c’est mieux que rien. Après tout, il est juste que la Chine, qui a une population énorme et compte encore beaucoup de pauvres, maintienne une croissance économique élevée.
«Quant aux Etats-Unis, ils peuvent faire beaucoup mieux. Ils annoncent une réduction de 17% de leurs émissions jusqu'en 2020. Cela représente 1 milliard de tonnes de CO2. C'est le même volume que le Brésil s'est engagé à réduire dans la même période. Faut-il rappeler que le Brésil est beaucoup moins riche que les Etats-Unis ? En même temps, cet objectif est une bonne nouvelle car l'administration américaine s'engage enfin sur le climat après avoir abandonné le protocole de Kyoto sous la présidence de Bush. Ces annonces vont ouvrir la voie à un accord à Copenhague. Le principal obstacle était justement les réticences des Etats-Unis et de la Chine à s'engager. Ce retournement de dernière minute est quasi-simultané. Il a sans doute été négocié entre les deux pays.
«La décision du Brésil d’annoncer des objectifs chiffrés a dû influer. Autres explications : la montée en puissance de la prise de conscience mondiale sur le sujet ou encore une Chine qui redoute les effets d’un manque d’engagement de sa part qui se traduiraient à terme par un