«Nous sommes sur la bonne voie sur le plan des engagements, notamment américains. Ces derniers ont eu l’intelligence de raisonner jusqu’en 2030. Leur problème, c’est qu’ils n’ont rien fait pendant longtemps et qu’ils auront donc les plus grandes difficultés à rattraper le temps perdu pendant ces vingt dernières années. Mais ils sont disposés à faire un effort sérieux. Celui-ci est "vendable". L’objectif de 42% de baisse des émissions en 2030 par rapport aux niveaux de 2005, c’est en fait 25% par rapport à 1990. La déclaration de la Chine va, elle aussi, dans la bonne direction. Pékin ne pouvait pas prendre un engagement fort si Washington ne bougeait pas. Et Obama ne pouvait "vendre" un effort à son opinion publique qu’à la condition que la Chine, son grand concurrent présent et futur, prenne un engagement équivalent. C’est fait. Ces deux puissances viennent de mettre de l’huile dans les rouages de Copenhague.
«Reste un autre point décisif : la nature du traité. Nous savons que les Américains ne veulent pas du protocole de Kyoto et s’opposent à ce que l’on transvase celui-ci dans le protocole de Copenhague. Certains prétendent résoudre ce problème en passant par des décisions indépendantes des pays, accordées lors de la convention de Rio. Le 9 décembre, la venue d’Obama à Copenhague peut être l’occasion de débloquer cette difficulté, en donnant l’accord de principe pour élaborer un nouveau protocole laissant une semaine aux négociateurs pour le conclure. Restera une dernière