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Libération
Interview-Copenhague (4)

«En matière énergétique, la France a de gros progrès à faire»

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Pierre Radanne, expert en politiques énergétiques, brosse un portrait pas très flatteur d'une France, pas suffisamment active dans la lutte contre le changement climatique. La partie se joue notamment à l'échelle régionale.
publié le 5 décembre 2009 à 8h00

Pierre Radanne, ex-patron de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), tient aujourd'hui une agence de conseil auprès des collectivités territoriales en développement durable. Il fait le point sur la situation de la France à la veille du sommet de Copenhague.

La France est-elle suffisamment active en matière de politiques énergétiques ?

Les progrès réalisés ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux de la négociation qui va se jouer à Copenhague, notamment au regard de l'objectif de limiter la hausse des  températures à deux degrés d'ici 2050. La France s'enorgueillit de produire de l'électricité avec peu de CO2 grâce au nucléaire. Mais, sur le reste, les politiques énergétiques ne sont pas suffisamment ambitieuses. Il reste de gros progrès à faire en matière de transport : nous sommes beaucoup trop dépendants de la voiture. Tout comme dans la construction de bâtiments, dans l'agriculture ou dans le domaine des énergies renouvelables...

Le grenelle de l'environnement représente malgré tout une avancée

Il y a une vraie mise en mouvement des institutions en France sur ces questions, comme en témoigne en effet le processus du Grenelle. En 1995, nous avons été l'un des premiers pays à voter une loi prévoyant de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Reste que le grand public n'est pas assez mobilisé, parce que pas assez formé. Il faut absolument entreprendre un travail pédagogique de diffusion de la culture scienti