Avant d'être une parade de chefs d'Etat, c'est déjà un festival de chiffres à donner le tournis. Les organisateurs du sommet onusien sur le climat attendent, du 7 au 18 décembre, l'arrivée - au bas mot - de 15 000 délégués, issus de 192 pays. Sous les projecteurs, inquiets du moindre dérapage, les Danois prennent leurs précautions. «La réalité, c'est que c'est déjà un bordel sans nom, note un diplomate. L'ONU est totalement dépassée par l'ampleur du truc. Et le gouvernement retient son souffle.»
Près de 30 000 personnes auraient fait une demande d'accréditation alors que les capacités d'accueil du centre de négociations, le Bella Center, sont limitées à 15 000 places. Submergé, le site Internet de la conférence a bloqué toute nouvelle demande depuis lundi… «Un exemple, un seul, raconte Pierre Radanne, du réseau Futur facteur 4, habitué des conférences climat. Les Maliens venaient d'habitude à quatre. Ils seront cinquante.»
En plus des cortèges d'ONG ou des entreprises venues verdir leur image, les syndicats seront présents. «Plus de 500 syndicalistes, 40 ateliers de travail majeurs, du jamais-vu», note Anabella Rosemberg, de la Confédération syndicale internationale. Fait nouveau, les collectivités locales, présidents de région et autres maires de villes moyennes françaises ne manqueront pas la fête. Autour de 2 500 réunions auront lieu du 7 au 18 septembre, au Bella Center. Et plus de 400 «événements» sont prévus durant le off orga