Protocole de Kyoto, kesako?
C'est, à ce jour, le premier outil international et unique instrument multilatéral de lutte mondiale contre l'effet de serre.
Protocole additionnel à la convention de l'ONU sur les changements climatiques adoptée en 1992 à Rio, Kyoto a été conclu en décembre 1997 et est entré en vigueur en février 2005.
Son avenir se jouera à Copenhague, car les engagements conclus au Japon s'achèvent fin 2012.
Que visait-il?
L'objectif de Kyoto était de réduire les émissions mondiales de six principaux gaz à effet de serre (GES), dont le CO2, d'au moins 5% en 2012 par rapport à 1990.
Selon une étude publiée mi-novembre dans la revue Nature Geoscience, les émissions ont bondi de +41% par rapport à 1990 et celles liées à l'utilisation d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) ont bondi de 29% entre 2000 et 2008, malgré un léger ralentissement l'an dernier dû à la crise.
Ce protocole a-t-il été un succès?
Non. La contrainte de réduction de Kyoto ne pèse que sur les 38 pays industrialisés (dont l'Union européenne) qui l'ont ratifié, au nom de leur responsabilité historique due à leur développement précoce dès la fin du XVIIIe siècle.
C'est pour cette raison que les Etats-Unis avaient refusé de ratifier le traité.
Les 38 pays (dits de l'Annexe 1) qui ont ratifié le protocole représentaient 46% des émissions de gaz à effet de serre en 2004 (pour 20% de la population mondiale et 57% du PIB). Ils se sont vu imposer des «objectifs différenciés» de -8% pour l'UE à +15% pour la Russie, -6% pour le Canada ou le Japon.
Par ailleurs, les pays émergents, dont