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DECRYPTAGE

Des enjeux au plus haut degré

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Si tous les pays sont confrontés au réchauffement, les désaccords sur les moyens à mettre en œuvre sont nombreux. Tour d’horizon des sujets clés de la «15e Conférence des parties».
Mappemonde géante installée le 6 décembre 009 dans le centre de Copenhague (AFP Mikkel Moeller Joergensen)
publié le 7 décembre 2009 à 0h00

L’heure des choix et des engagements chiffrés et datés a sonné. Les 192 pays se disent tous résolus à agir pour enrayer le changement climatique, et s’y adapter. Mais la bataille est rude, entre les pays du Nord et du Sud et à l’intérieur de ces blocs. Rapide passage en revue des points les plus chauds.

LE DEAL

Une chose est sûre : un traité ne sera pas signé à Copenhague. Cette «15e Conférence des parties» (COP 15) se bornera à un mandat a minima : «Donner une suite au protocole de Kyoto, premier traité contraignant sur le climat, dont les engagements s'achèvent fin 2012», résume un diplomate. COP 15 répondra-t-elle à un impératif, formulé en 2007 par les scientifiques du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), limiter la hausse des températures à + 2 °C d'ici à 2100 ? Donc réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Les diviser par deux d'ici à 2050 par rapport à 1990 alors qu'elles ont augmenté de 30%. Et qu'elles ont battu leur record en 2008…

Au nom de leur responsabilité historique, les pays riches, responsables de 80% des émissions dès 2020, doivent les faire chuter de 25 % à 40% dans les pays industrialisés. Mais voilà : si tous les grands pays acceptent in fine de donner ce qu'ils avaient toujours refusé de faire jusqu'à présent - des chiffres -, leurs annonces s'établissent dans une fourchette de - 12% à - 16%. «Selon les derniers calculs, la baisse t