«Je n'avais jamais imaginé que cette expérience aurait de telles retombées», confie Colin Beavan. Ce New-Yorkais de 46 ans est devenu la coqueluche des écolos américains après avoir vécu pendant un an sans carbone, ou presque. Un véritable défi dans un pays où le citoyen lambda consomme en moyenne une vingtaine de tonnes de CO2 par an. Son secret ? S'imposer de nouvelles règles de vie réduisant au maximum l'impact du comportement humain sur l'environnement.
«Papier toilette». Sa femme, Michelle, journaliste pour l'hebdomadaire Business Week, et leur fille, Isabella, 4 ans, ont été embarquées malgré elles dans ce projet révolutionnaire baptisé No Impact Man. Le récit de leur chasse au carbone a fait l'objet d'un livre du même nom, publié aux Etats-Unis en septembre et dont la sortie en France est prévue en mars. Et d'un documentaire, réalisé par une amie ayant suivi leur aventure caméra à l'épaule de fin 2006 à fin 2007. Depuis, les Beavan, dont l'exploit de vivre «une année sans papier toilette» était célébré en fanfare par le New York Times, ont fait des émules. Le 18 octobre, le site HuffingtonPost invitait les internautes à vivre pendant une semaine tels des No Impact Men. Plus de 4 700 personnes l'ont fait, échangeant leurs impressions sur le Net.
C'est en pleine guerre contre l'Irak que Colin décide d'agir : «Nous bombardions un pays pour du pétrole alors même que des scientifiques étaient en train de nou