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Libération
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL A COPENHAGUE

Cela commence (déjà) à chauffer entre pays du Sud et du Nord

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Un projet de texte final, dévoilé ce mardi alors que le sommet sur le climat vient à peine de débuter, a mis en rage le G77, groupe de 133 pays en développement. Qui ont le sentiment de devoir «payer» une facture qui ne leur revient pas.
Stanislaus-Kaw Di-Aping, l'ambassadeur du Soudan aux Nations unies. (REUTERS)
publié le 8 décembre 2009 à 22h24
(mis à jour le 8 décembre 2009 à 22h29)

Ce n'est qu'un projet de texte final, mais il a visiblement des propriétés incandescentes. Ce n'est qu'une esquisse mise en musique par le Danemark, qui préside la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague, mais elle a semé le trouble ou la colère.

«Les tactiques de négociations en coulisses sous la présidence danoise se sont centrées sur la volonté de complaire aux pays riches et puissants, plutôt que de servir la majorité des Etats qui réclament une solution équitable et ambitieuse»
, flingue ainsi Kim Carstensen, du WWF. «Ce texte n'est rien. Du vide. On ne signera pas un deal inéquitable qui condamne 80% de la population à la souffrance et à l'injustice», torpille de son côté Stanislaus-Kaw Di-Aping, l'ambassadeur du Soudan aux Nations unies.

Où est Kyoto?

Que dit ce projet (à lire ici), façon coquille vide? Il se borne à reprendre l'ambition largement partagée de limiter le réchauffement à +2°C. Et, pour y parvenir, vise une réduction de moitié des émissions mondiales d'ici 2050 par rapport à 1990 - ou de 58 % par rapport à leur niveau de 2005. Il recommande un «pic» pour les émissions des pays en développement - lui aussi laissé en blanc - au-delà duquel celles-ci devront commencer à baisser. Idée contre laquelle feraillent la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud.

Problème: il ne fait à aucun moment référence au Protocole de Kyoto,