Même aux Etats-Unis, les choses avancent. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a ouvert la voie à une régulation des émissions de gaz à effet de serre en décrétant, lundi, qu'ils sont une «menace pour la santé publique». Cette annonce fait partie du «plan B» de Barack Obama, qui pourra ainsi réduire les émissions américaines (1), même si le Congrès ne vote pas sa loi sur le climat, affirme Eileen Claussen, présidente du Pew Center sur les changements climatiques globaux, un des plus gros think tanks américains sur le sujet.
Le sommet de Copenhague peut-il encore être un succès ?
Beaucoup vont être déçus car on ne va pas aller aussi loin qu'on pensait. Il est probable qu'on atteindra trois choses : tous les pays développés vont proposer des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ; la plupart des pays en développement (PVD) aussi ; et une certaine somme, 5 à 10 milliards de dollars, sera annoncée pour commencer à financer l'adaptation des PVD. Mais, pour que Copenhague soit un succès, il faudra aussi des avancées sur les contours du futur traité juridiquement contraignant vers lequel nous devons aller : quels mécanismes d'évaluation des émissions, quelles vérifications, quelles institutions créer, quels financements à long terme ? Il est aussi très important qu'une date limite soit fixée : le traité devra être signé à Mexico [le prochain sommet de l'ONU sur le climat, prévu en décembre 2010, ndlr].
Obama fait-il vraiment tout ce qu’il peut pour avancer sur le climat ?
S'il n'y a pas d'accord contraignant, beaucoup veule