Vendredi 11 décembre, 8h00. Les teintes bleues sont inhabituelles. Au milieu du flot quotidien de voyageurs-salariés de la gare du Nord, ils apparaissent par grappes. Vêtus d'un poncho bleu ciel, ils se rassemblent dans le hall central. Sac à dos, affichettes, banderoles, ils paraissent rôdés. Dans une heure, l'opération «Un train pour Copenhague» sera lancée. 400 militants de la section française de l'ONG «Les Amis de la Terre» partent vers la capitale danoise, accompagnés d'une vingtaine de personnes du réseau «Sortir du Nucléaire». Le voyage durera 20 heures. Arrivée prévue à 2 heures du matin samedi, quelques heures avant la grande manifestation de mi-négociation, qui doit rassembler près de 5.000 militants du réseau des Amis de la Terre, et entre 50.000 et 100.000 activistes.
8h30. La «marée humaine» se met en marche. Les organisateurs semblent soulagés. «On voit l'aboutissement de deux mois de travail, explique Anne Bringault, chargée de préparer l'événement. Les billets sont partis en deux semaines, c'est l'occasion pour nos militants de se retrouver». Claude Bascompte, le président de la section française, est ravi de faire le voyage. Mais il reste sceptique sur les négos en cours à Copenhague. «Nous avons été