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TEmoignages

Pourquoi sont-ils venus à Copenhague?

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Jean-Louis, Yves, Florent, Charlotte et Bernard, membres de l'organisation les «Amis de la Terre», sont venus dans la capitale danoise en train. Ils expliquent les raisons de leur engagement et leurs attentes.
publié le 13 décembre 2009 à 9h56
(mis à jour le 13 décembre 2009 à 9h57)

L'un est dessinateur, l'autre paysan, un troisième est carreleur. Leur point commun? Ils sont membres de l'organisation «Les amis de la Terre». Vendredi matin, ils ont pris le train des ONG françaises pour Copenhague. Trois jours de mobilisation, dont quasiment deux passés dans les transports. L'enthousiasme est indéfectible, les raisons de l'engagement parfois profondes.

Elles rompent en tout cas avec l'image traditionnelle de l'ONG écolo, préoccupée essentiellement par les questions environnementales. Si l'organisation se dit «apolitique» - c'est-à-dire non liée à un mouvement – ses membres n'hésitent pas à parler politique. Témoignages.

Jean-Louis, 51 ans, élève des volailles et des cochons en Meurthe-et-Moselle. Barbe blanche, mains rugueuses et calleuses, chemise à carreau, ce «paysan de père en fils» est également membre de la Confédération paysanne. 

«Je suis dans ce train pour aller dire aux décideurs qu'ils n'ont pas le choix sinon on ira dans le mur. Mon premier engagement, c'est d'être paysan: travailler la terre pour nourrir les hommes. Mon système idéal, c'est celui des communautés Amish aux Etats-Unis: recevoir les bases de l'instruction puis apprendre un métier sur le tas. Aujourd'hui, les gens ne sont plus paysans, ils sont «exploitants agricoles». J'ai trois enfants. Le premier va reprendre la ferme, la deuxième a mal tourné, elle est avocate, et le troisième, ça pourrait être le meilleur, il n'a pas de travail! Oui, je suis décroissant, dans l