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recit

«Ça ressemblait vraiment à une opération de com de la police»

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Cyril Peyramand, documentariste, a passé son samedi soir dans la «prison climat» de Copenhague. Interpellé avec plus de 900 autres personnes lors de la grande manifestation du week-end, il raconte une opération rodée qui a viré à l'improvisation.
Dans le quartier de Valby, à Copenhague, un ancien entrepôt de bierre a été transformé temporairement en «prison du climat» pour les interpellés lors du sommet. (REUTERS)
publié le 14 décembre 2009 à 9h50
(mis à jour le 14 décembre 2009 à 9h52)

Barbe de trois jours, petites lunettes, sweat-shirt. Il est près de minuit dimanche dans le Climate Express (le train des activistes qui ont fait le voyage pour la grande manifestation du week-end à Copenhague) quand Cyril Peyramand vient raconter son histoire. La veille, il a été arrêté près de huit heures par la police danoise, comme plus de 900 autres personnes. Son tort: avoir participé à la grande manifestation de samedi. Ce documentariste de 37 ans, qui accompagne la vingtaine de militants du collectif basque Bizi, auquel il consacre une web-serie, livre son témoignage.

«J'étais à la fin du cortège, sur une avenue assez large, en train de faire des plans pour mon reportage. Sur le côté, il y avait quelques dizaines jeunes en noir, pas forcément masqués, du genre de ceux qu'on appelle les black blocks. Je n'ai vu aucune provocation de leur part, pas de casse ni de jets de pierres. Il était 15h30 quand les policiers ont bloqué l'avenue avec une rangée de camions. J'en ai vu 150 à 200.

Deux groupes ont été constitués. Avec plusieurs centaines de personnes, pas moins de 700, nous étions coincés dans une sorte de no man's land entre les fourgons et le cordon policier. Sans possibilité de bouger.

Quand aux jeunes en noir, un peu plus loin, ils ont été coin